Biography:
Santiago Bertolino est réalisateur-scénariste indépendant et reporter vidéo pour le Web. Il présente aujourd’hui Un journaliste au front, un long métrage documentaire produit par l’ONF. Ce film, qui prend la forme d’une chronique et suit pendant un an le quotidien d’un journaliste pigiste au Moyen-Orient, l’a conduit dans différentes parties du monde, notamment au Kurdistan irakien, en Israël et en Palestine, de même qu’en Égypte et en Turquie. Une façon pour le cinéaste de témoigner en toute indépendance d’une réalité régionale complexe, marquée par les brûlures de l’Histoire. Diplômé en 1998 du Cégep Brébeuf en Arts et Lettres profil cinéma, Santiago Bertolino s’est en grande partie formé dans le feu de l’action tout en suivant un enseignement technique sur plusieurs années. Partisan d’un cinéma documentaire qui remet en question les images produites par les médias de masse, Il enchaine très vite les projets à connotation politique pour faire valoir sa vision de l’état du monde. Mentionnons à ce titre Les illusions du libre-échange coréalisé avec Sylvain Bédard en 2001, ainsi que La crise du café (2002) et Nuevo Horizonte (2005), deux courts métrages en lien avec le Guatemala et les initiatives coopératives. Même s’il se sent citoyen du monde, il s’intéresse plus particulièrement à l’évolution de la société québécoise comme l’attestent plusieurs de ses réalisations pour le Web : Projet Actualité citoyenne (2006-2009) et Trucs et astuces de la vidéo citoyenne (2008) diffusées sur le site de l’ONF dans le cadre du programme Parole citoyenne, ou Vidéoblogue « De prison en prison » (2010) coréalisé avec Steve Patry, une série de courts métrages sur la réinsertion sociale d’anciens détenus. En 2013, il coréalise avec Hugo Samson Carré rouge sur fond noir, un vibrant documentaire sur le printemps érable de 2012 qui propose une vision de l’intérieur des luttes étudiantes en faveur de la gratuité scolaire. Le film remporte en 2014 deux prix Gémeaux, à savoir les prix pour le meilleur documentaire société et le meilleur scénario documentaire. Son intérêt pour les crises qui secouent le Moyen-Orient, et notamment le conflit israélo-palestinien, l’amène à tourner dans cette partie troublée du globe les courts métrages La marche pour la libération de Gaza ou le tourbillon égyptien (2010) et Seules, les pierres n’arrêteront pas l’occupation (2011), coscénarisé et coréalisé là encore avec Steve Patry. En tant que scénariste, il participe également en 2013-2014 à l’écriture du long métrage documentaire Pipelines, pouvoir et démocratie, que le cinéaste Olivier D. Asselin consacre à l’engagement politique et citoyen autour de la question environnementale liée à l’exploitation et l’exportation des sables bitumineux de l’Alberta.